Olivier Enguerrand

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Olivier Enguerrand
Biographie
Naissance
Activités

Olivier Enguerrand, ministre et écrivain calviniste du XVIIe siècle.

Biographie sommaire[modifier | modifier le code]

Né au sein d'une famille catholique de Mantes, cet ancien cordelier se convertit en 1601.

Fut quelque temps précepteur des enfants du seigneur (protestant) de la Millière, puis partit ensuite étudiant en théologie protestante à l'Académie de Montauban et de Puylaurens, afin de devenir pasteur.

C'est là que, fort de l'appui du pasteur de Mougon[1], Jean-Baptiste des Touches, dont il épousa la fille, il fut finalement nommé à Chef-Boutonne ; il y fut toutefois placé sous surveillance par l'ensemble de la communauté, qui, doutant de la profondeur de sa conversion, le contraignit à poursuivre ses études théologiques.

Cette situation de défiance commune et ses propres convictions le poussèrent à abjurer et à quitter son ministère en 1606 : il fit publier l'année suivante à Bordeaux sa déclaration contenant les raisons de sa palinodie, ouvrage qui subit les foudres de la communauté, notamment du bouillant André Rivet, qui répliqua par une Démonstration de Vanité des Causes et Raisons, par lesquelles Olivier Enguerrand, autrefois Cordelier, depuis Ministre en l’Église Réformée de Chef-Boutonne, et maintenant Apostat, prétend colorer sa Perfidie[2], Saumur, Portau, 1607.

Il revint toutefois - et définitivement - au calvinisme en 1610. La communauté, pourtant échaudée par la déclaration de 1607, n'hésita pourtant pas à accueillir à nouveau l'ancien apostat.

Œuvre(s) connue(s)[modifier | modifier le code]

  • Déclaration de Maistre Olivier Enguerrand de Mantes-sur-Seine, contenant l’abiuration de l’hérésie luthérienne et calviniste (Chez Michel Chevalier à Lyon[3], 1607)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Démis en 1603 pour cette affaire.
  2. Pierre de l'Estoile reconnait, dans son journal, en avoir acheté un exemplaire cette même année qui ne contenait qu'injures et redittes.... (10 février 1607)
  3. Desgraves le place à Bordeaux.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Bibliothèque générale des auteurs de France(pages 361-362), Jean Liron, chez Jean-Michel Garnier, Paris, 1718